LES HERITIERS D'AMBRE
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Forum de présentation et de récit pour une campagne inédite d'Ambre, jeu de rôle d'Erick Wujcik.
 
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 Les 1001 récits de la Ville-Caravane

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Îbn al-Asfar
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MessageSujet: Les 1001 récits de la Ville-Caravane   Les 1001 récits de la Ville-Caravane Icon_minitimeDim 2 Sep - 16:48

Enfilade réservée à des petites mises en scène pour présenter une Ombre importante pour mon personnage...

Commentaires bienvenus mais ici:

https://ambre.forumperso.com/Sujets-chaotiques-f17/Commentaires-sur-les-recits-et-histoires-de-la-Campagne-t103.htm

I love you

Cat


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MessageSujet: Un voleur malchanceux   Les 1001 récits de la Ville-Caravane Icon_minitimeDim 2 Sep - 16:53

Un voleur malchanceux


Le soleil allait bientôt se coucher sur la Caravane, et illuminait de ses derniers rayons les échoppes légèrement en hauteur près du centre de la ville. Un cri s'échappa soudain de l'une d'elles, juchée sur une petite plateforme, juste en dessous des bâtiments les plus larges:

« - Au voleur ! Au voleur ! »

Une silhouette sombre s'en échappa en bondissant, le visage complètement caché par un chèche couleur sable. Elle portait ce qui semblait être une de ses lampes en cuivre finement ouvragées, butin fort encombrant pour une valeur sans doute modeste.

Le voleur devait être un étranger, ou alors était particulièrement désespéré ou désorienté (peut être un de ses pauvres hères qui consume leur jour en fumant des herbes hallucinogènes et dont le cerveau et la raison finissent par être complètement embrumés à longueur de temps), car au lieu de partir vers le bas, sautant de charrois en attelage, afin de se fondre dans la multitude des équipages formant la périphérie de la Caravane, il se mit à grimper vers les plateformes les plus larges et les plus hautes, celles qui ne s'arrêtent jamais d'avancer, et sont illuminées toutes la nuit par les torches et les lampes à huile.

Or, si le Haut Conseil donnait l'ordre de les éclairer pendant la nuit, c'était bien pour que les sentinelles qui étaient responsables de leur sécurité puissent faire le travail. Il y avait ainsi peu d'espoir pour notre voleur d'échapper au Guet. Le marchand le savait, et si son âge et son embonpoint ne lui permettaient pas de rattraper son larron, il s'époumonait à qui mieux mieux pour que quelqu'un l'intercepte à sa place.

« - Maraud ! - Pouf-pouf - Faquin ! - Pouf-pouf - Arrêtez-moi ce bélître ! Au voleur ! Au voleur ! »

Le voleur qui était passé de planches en planches, d'escaliers en plateformes, et de pont de cordes en toitures, s'approchait maintenant de ce qui ressemblait, pour un habitant extérieur à la caravane, à une véritable demeure, avec fenêtres aux murs, plusieurs étages, et toit en coupole. Mais l'arrivée en courant des soldats de la garde depuis les bâtiments plus élevés, lui fit réaliser sa mauvaise pioche. Sa retraite vers le haut étant coupée, et son retour vers le bas semblant compromis par la présence du marchand et de quelques uns de ses collègues sortis eux aussi de leurs échoppes pour voir de quoi il en retournait (et dont certains s'étaient munis de lourds gourdins de bois dur, au cas où), le pauvre hère pris une initiative désespérée, que seuls les montes-en-l'air les plus avertis et les plus agiles, au fait des secrets des dessous de la Caravane, auraient envisagé: Ne voyant aucune issue à sa fuite, il se coucha vers le bord de la plateforme, et tenta de s'enfuir par en dessous des bâtiments, dans l'entrelacs des cordes, lanières de cuir et autre arrimages des plateformes aux animaux de bats qui les portaient et les tractaient en permanence.

La colonne de soldats-caravaniers arriva rapidement à l'endroit où il s'était glissé, et le Quartier-Maître passa sa tête sous le rebord du plancher pour regarder où il avait fuit. Il le vit immédiatement, à moins d'une portée de flèche, et en position précaire, les pieds sur un filin courant le long de l'un des énormes sauropodes qui supportait la plateforme à cette endroit là, et les mains accrochées à un câble juste au dessus, progressant en crabe le long du flanc du reptile. Sur cet attelage, les bêtes étaient distantes entre elles de moins de 4 pieds, et le sol se trouvait plus d'une dizaine de toises en contrebas.

« - Reviens ! Ça n'en vaut pas le coup ! Nous t'attraperons de l'autre côté de toute façon ! »

Le voleur, les yeux roulant de peur ou de folie dans leurs orbites, ne semblait pas vouloir revenir en arrière, et continuait lentement sa progression. Dans le bruit fracassant qui régnait sous les plateformes, il n'avait peut être tout simplement pas entendu l'appel du soldat, ni vu sa main tendue, et ne pouvait pas savoir (s'il ne pouvait le deviner) que plusieurs lanciers l'avaient d'ores et déjà devancé en courant par dessus, et l'attendaient de l'autre côté de la plateforme, une des voies possibles pour son évasion s'il n'arrivait pas à passer d'une bête à l'autre dans l'attelage.

Soudain, un des sauropodes eu un écart un peu moins régulier que d'habitude, et son flanc vint presque écraser l'homme contre son congénère. Le sac où il avait rangé son butin et qu'il avait accroché autour de son cou fut aplati contre lui, brisant les parois de verres et de cuivre de la lampe orientale, projetant autant d'échardes qui traversèrent la toile de jute et la djellaba de coton du malandrin. Celui-ci poussa un cri et perdit prise d'une de ses mains, alors que le sang tachait ses vêtements sur son dos lacéré.

« - Il ne s'en sortira pas, cipal... » prédit le Quartier-maître de la patrouille à son supérieur.

Quelques instants après, sans que la patrouille puisse faire quoi que ce soit pour le sauver, le voleur lâcha finalement prise tout à fait, et dans un grand cri d'horreur, tomba vers le sol en chute libre. Le marchand, qui avait rejoint maintenant les soldats et regardait lui aussi la scène, détourna la tête avec dégoût au moment où le corps du malchanceux se retrouva piétiné sous le poids monumental d'une des bête de l'attelage, l'achevant sur le coup. Quand la Caravane en entier aura passé au dessus de ce point précis, dans plusieurs heures, il sera alors impossible d'identifier la bouillie résultante comme ayant été, peu de temps auparavant encore, un corps humain.

« - Sheesh, cet idiot m'aura coûté une lampe d'au moins dix-sept dinars ! » maugréa le marchand en rentrant vers sa petite échoppe en contrebas...


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MessageSujet: Re: Les 1001 récits de la Ville-Caravane   Les 1001 récits de la Ville-Caravane Icon_minitimeLun 10 Sep - 1:22

Une bonne journée en perspective...


Kel Aghlal se réveilla au son des voix de ses jeunes frères et sœurs en train de prendre leur frugal petit déjeuner. Il n'ouvrit pas tout de suite les yeux. En tant qu'aîné de la famille, il aurait sa part de travail éreintant durant le jour, aussi son père lui accordait-il souvent quelques minutes de sommeil de plus que les autres.

Avant même que son père ne vienne lui annoncer la bonne nouvelle, il réalisa que sa famille s'était idéalement placée pour son bivouac de la nuit, à l'orée de la Ville-Caravane. Il sentait, sous sa tête couchée sur la natte, les vibrations de celle-ci; juste comme il fallait, pas trop fortes, ni trop faibles, témoins fidèles que leur campement de la veille n'aurait pas pu être plus judicieusement positionné.

Il ouvrit les yeux. Son père l'accueillit d'un grand sourire, il était de très bonne humeur:

« - Le bonjour à toi, mon fils ! Entends-tu le bruit ? Nous sommes juste à la bonne distance pour le travail du jour ! »

Il y avait trois méthodes qui permettaient de repérer la Caravane de loin. Dans l'ordre, quand on venait de l'extérieur: Le nuage de poussière qu'elle soulevait sur son passage; puis, le bruit sourd des centaines d'attelages et de la multitude qui l'habitait; et enfin, si on était attentif, on percevait distinctement les très légères vibrations du sol que son déplacement générait. Mais pour en mesurer avec précision la distance, Kel Aghlal ne se fiait qu'aux vibrations: C'était le seul facteur qui n'était pas sensible à la direction du vent.

La famille de Kel Aghlal était une famille de réfugiés qu'une guerre quelconque avait fait errer sur les routes avant que la bénédiction des dieux ne les ai placés sur la route de la Caravane. N'ayant pour tout avoir que leurs bras et leurs jambes, ils faisaient un des plus durs labeurs de la ville: La recherche et l'approvisionnement en eau et en nourriture des multiples attelages qui tiraient charrois et plateformes sans, semble-t-il, jamais s'arrêter. Ils travaillaient ainsi pour un patron de la Guilde des Éleveurs, qui leur louait les quelques animaux de bâts nécessaires à leur activité, ne gagnaient quasiment que de quoi vivre, et espéraient, un jour, pouvoir eux aussi s'offrir un charriot à eux, luxe dont ils rêvaient et qu'ils aimaient décrire avec forces détails à la veillée. En attendant, ils se levaient tôt, estimaient au mieux la direction que la Caravane allait prendre, partaient si possible en avant d'elle pour couper et ramasser du fourrage, marchander son achat si on était dans un pays civilisé, ou exploiter un puits ou une ressource d'eau, et rentraient vendre leur récolte du jour à un des contre-maîtres de leur patron, avant d'établir le campement de la nuit dans leur tente familiale toute rapiécée.

Outre la fatigue journalière, les difficultés de ce travail étaient multiples: On pouvait se retrouver en territoire hostile et se faire attaquer par des bandes armées (une peur communément répandue parmi les gens s'éloignant de la ville, même si ce danger était en fait relativement rare). On était en concurrence avec de nombreuses autres familles pauvres, pour, parfois, de très faible ressources si le pays traversé était trop aride. Enfin, si on n'établissait pas son campement de la nuit au bon endroit, on pouvait se retrouver plus loin que prévu de la caravane, et il faudrait ajouter cette distance à son trajet quotidien, voir toutes les bonnes ressources avoisinantes exploitées par les autres familles, et se serrer probablement la ceinture le soir venu.

Pour finir, la plus grande peur des petites gens qui vivaient en sa périphérie, était qu'en partant trop loin, ou dans la mauvaise direction, ou à cause d'un accident, ils se laissent distancer par cette Caravane qui ne dormait jamais, et ne puissent plus la rattraper. Les chances de survie en dehors de sa protection étaient, dans biens des cas, très faibles, et on redevenait un de ses réfugiés errants parmi les millions qui en existent dans le monde.

Heureusement pour eux, rien de cela aujourd'hui pour la famille de Kel Aghlal: Leur père avait une fois de plus eu le nez creux, le travail du jour serait rendu plus facile par des distances plus courtes, les estomacs seraient remplis, et avec un peu de chance, on mettrait même quelques pièces de cuivre de côté.

Kel Aghlal se leva, avala rapidement sa pitance du matin, et sorti contempler, du haut de la légère butte où ils étaient placés, l'aube naissante sur le spectacle incomparable qu'offrait la Ville-Caravane. À cette distance et en cette heure matinale, elle semblait n'être qu'ombres se déroulant jusqu'à l'horizon. Il sentit, à ce moment là, confusément, qu'elle représentait pour lui plus qu'une ville. Plus qu'une Caravane. Plus que la multitude des possibles pour sa famille. Elle était le voyage. Elle était la liberté. Elle était la vie même.

Une affection chaleureuse envers l'univers de son existence l'envahit tout entier et il sourit.
C'était une bonne journée à venir.


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MessageSujet: Re: Les 1001 récits de la Ville-Caravane   Les 1001 récits de la Ville-Caravane Icon_minitimeLun 11 Fév - 4:38

Un marchand important... (partie 1)


Entourée des cavaliers de la Caravane qui l'aidaient à se frayer un chemin au milieu des attelages et chariots indépendants, l'escorte de Ghani Hossam parvint enfin à une plateforme qui marquait l'une des "entrées" de la ville, celle réservée aux visiteurs importants. Et Ghani Hossam était un homme important.

Marchand en relation avec la plupart des armuriers de Télode (une citée riche du minerai de fer de ses collines, qui importait du charbon par le fleuve qui la traversait pour fabriquer l'acier faisant sa renommée), il lui avait fallut plusieurs années pour planifier la transaction sur le point d'être conclue aujourd'hui: La livraison d'un considérable stock d'armes à la Caravane, contre une non moins considérable contre-partie en épices, soieries et pierres précieuses.

Le programme de sa visite était chargé: Rencontre avec un des amiraux de la Caravane, le client final de cette transaction, discussion avec le Doge et avec le ou les marchands chargés de signer le contrat, protocole de signature, puis, dans les jours à venir, remise finale du paiement et réception des chariots de sabres, lances, boucliers et armures d'acier des meilleurs artisans alentour.

Lui même s'était endetté plus que ce qu'il ne se permettait d'habitude afin de rassembler les énormes quantités demandées par les marchands de la Caravane, ne dormait plus tranquille depuis plusieurs mois déjà, se tourmentait à l'idée que quelque chose se passe mal, que la ruine s'abatte sur lui et ses associés, que son nom devienne synonyme de malchance dans toute la région, et que sa famille soit obligée de s'enfuir, honteuse, de leur palais au centre de Télode.

Même s'il savait que tout le travail avait été effectué maintenant, et que sa visite tenait plus de la diplomatie qu'autre chose (Il était d'ailleurs mandaté par la cité et ne représentait pas que son intérêt propre), même si la Caravane avait la réputation de toujours être au rendez-vous au jour et à l'heure près (ce qui était le cas), même si ses marchands les plus importants avaient la réputation d'être des plus honnêtes, il avait des raisons à son inquiétude: Ce contrat était le plus important de sa vie. Le passage de la Caravane était trop rare pour se permettre la moindre erreur. Il l'avait vue passer une fois déjà, auparavant, mais n'était pas sûr de la revoir une troisième fois de son vivant.

Une fois que le contrat serait signé, et que tout se passerait bien (« Tout se passera bien, tout se passera bien, tout se passera bien », se répétait-il sans cesse), il serait suffisamment riche pour prendre sa retraite, léguer les affaires courantes à ses fils, et jouir d'un repos bien mérité. Pour quoi faire, ça il n'en savait encore rien, mais dût-il se contenter de compter pièce par pièce la fortune de ses coffres, cela l'occuperait de nombreuses années.

Son carrosse arriva à la hauteur des marches où deux rangs de soldats lui faisaient une haie d'honneur. Quelqu'un ouvrit la porte de l'extérieur. Un ingénieux dispositif se déroula alors vers l'intérieur, ancrant provisoirement le carrosse au reste de la caravane, et une main tendue lui enjoignit de sortir.

Hésitant un dernier instant, il s'extirpa de son siège et sortit à la lumière. Il fut un peu décontenancé au départ, mais fit de son mieux pour paraître décontracté. Un jeune Capitaine Caravanier, la poitrine décorée de nombreuses distinctions, le salua et lui proposa charitablement un bras sur lequel s'appuyer. Il monta les quelques marches et passa sous la grande porte. L'impression était vraiment étrange. Après quelques pas, on arrivait à marcher droit sans aucun problème, mais le corps, sans doute par le biais d'infimes vibrations du sol, ou plutôt du plancher, et par le déplacement léger mais constant de l'air, sentait qu'on était en mouvement.

« Pensez que vous êtes sur un bateau. Cela aide certains de nos invités à être à l'aise au départ. Je vous assure que vous oublierez cette sensation nouvelle dans quelques heures. », tenta de le rassurer le Capitaine.

Non pas qu'il eut le pied marin, mais effectivement, se concentrer sur cette idée particulière aida Ghani Hossam dans les premiers temps, pour s'habituer à ses "rues" faites de plancher de bois, aux trous que l'on distinguait ici et là sur leurs côtés, et qui donnaient sur.. sur quoi au juste ? Des roues gigantesques ? Des animaux immenses et fabuleux ? Finalement notre marchand ne préférait pas le savoir (« Comme un bateau, je suis comme sur un gigantesque bateau, voilà »). Aussi fut-il heureux quand il arriva devant une porte tout à fait normale, de grande taille, de ce qui ressemblait effectivement à un bâtiment presque des plus banals, qui aurait pu se trouver dans n'importe quelle ville. Le Capitaine frappa à l'huis et un jeune Enseigne vint ouvrir. C'était les quartiers de travail du Vice Amiral de Cavalerie, un des personnages militaires les plus important de la Ville-Caravane...
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MessageSujet: Re: Les 1001 récits de la Ville-Caravane   Les 1001 récits de la Ville-Caravane Icon_minitime

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