Une 'tite bière ?

- Quelle sympathique petite réunion. On est bien là, je trouve. Ca vous dirait une chopine ?

Tyrone est surpris en train de vider un verre.

"Mes amitiés, cher cousin."

Le type en noir grogne quelque chose qui ressemble à un vague salut.
Les sympathiques garçons et filles du fond de la tente ne mouftent pas.
Les officiers d'Ambre accueillent le nouvel arrivant par un ronflement polyphonique du plus bel effet.

Je salue l'assemblée d'un geste de la main, Rinaldo d'un hochement de tête respectueux, et Dalt d'un regard insistant et entendu.

Puis, je me tourne vers Tyrone, avec un grand sourire amical.

Quel coup de chance! Comment faire d'une pierre deux coups, cher cousin! Le roi m'a donné deux ordres de mission : m'entretenir auprès du roi de Kafsha, puis essayer de te retrouver pour te transmettre une convocation de sa part. Tu dois te présenter à lui séance tenante, puis courir retrouver Fiona qui a pas mal de choses à voir avec toi.

Me tournant vers Rinaldo.

Majesté, je vous demande de bien vouloir par avance excuser ma liberté de ton mais j'ai été quelque peu dépassé par la surprise de trouver Tyrone parmis nous. Pardonnez-moi de lui demander de disparaître de façon si impérative, mais les ordres de Random sont prioritaires. Par contre, ce serait avec grand plaisir que je suppléerai mon cousin à votre table le temps que durera son entrevue, ce qui, je n'en doute pas, compte tenu de l'intensité des nouvelles à traiter, ne saurait durer plus de quelques heures.

Si vous permettez...


Ce faisant je sors mon atout de Random et tente d'entrer en contact.

Je m'approche de Laurent, trop content de trouver un échappatoire à cette Majesté... même si le pourquoi de l'étude de Fiona à de quoi faire frissonner.

Rinaldo a immédiatement une réaction à l'évocation du nom de Tyrone. Déjà extraverti à la base, cela en devient presque gênant.

- Quoi quoi quoi, un fils de mon oncle adoré, ici, dans MA tente ??? Non, mais là c'est trop, on m'honore plus que je le demandais. J'ai quelques compagnons, ici et là, qui seraient ravis de rencontrer enfin LE fils de Bleys, pas vrai ?

Il se tourne vers ceux du fond, dont un d'entre eux s'est levé, elle, pour être plus précis : une femme aux cheveux auburn très courts qui gâche une frimousse engageante par une expression moins qu'aimable.
Cela ne semble pas le gêner outre mesure, et il continue sur sa lancée.

- Sans rire, le roi peut attendre deux minutes, pas vrai ? Un dernier verre, pour la route ? Et pour accompagner mon cher nouveau copain qui vient d'arriver ?

Je grimace à l'intention de Laurent, qui ne doit rien voir s'il est dans son contact. Je n'aime pas les gens du fond, c'est acquis.

"Un de ses fils, n'exagérons rien... Mais si vous restez postés ici, je n'aurais aucun mal à vous trouver, pas vrai ? Bleys est un galant homme, mais Fiona n'aime guère attendre."

Rinaldo éclate de rire, sans raison apparente.

- Mais oui, bien sûr, je comprends, des trucs urgents, la femme, les mômes, tout ça... Pris dans le train-train, comme ça, on en oublie le plaisir...
C'est vraiment dommage que nous ayons sauté les présentations. J'étais tellement à ma joie de rencontrer un neveu, mon premier neveu, que j'ai oublié que cela pouvait être en fait un de mes cousins. Et pas n'importe lequel !

Le sourire qu'il affiche est éclatant. Après quelques secondes, il reprend.

- Non, c'est vraiment trop bête de se quitter comme ça. Il faut à tout prix qu'on se revoie, qu'on fête ça, enfin bref, de VRAIES retrouvailles familiales, comme il convient.

Il sort un (énorme) paquet d'Atouts, en tire une carte (qui le représente, ni plus ni moins, avec quelques kilos de moins et un accoutrement plus civil, mais son sourire ne change pas, lui).

- J'adorerais qu'on se passe un coup de fil et qu'on déjeune...


Dans la tente, ça grogne. Et pas seulement à cause des ronflements.

Là quand même je suis sur le cul.

"Oh, quelle belle initiative ! Vous voyez, on ne risque pas de se perdre de vue. Les présentations n'étaient là que pour égayer la fête, la réalité est tellement plus ennuyeuse..."

Je fais un petit signe de tête à l'attention de la majesté. Un cousin roi ? Un frère peut être ? Peut être Fiona ? Nooon...

Je grogne un coup, sors un atout représentant Fiona, et jete un coup d'oeil coléreux à Tyrone.

Toi, t'as de la chance que je sois bien luné... Si tu comptes faire comme cet imbécile d'Ibn al Asfar, sache que tu sauras toujours me trouver sur ton chemin.

Je l'attrappe par le col pour souligner mon propos.

Tu es bien le digne fils de ton père : Roublard, lâche et menteur. Ais au moins la fierté et l'honnêteté de décliner ta véritable identité, la prochaine fois. Apprends à marcher la tête haute en ce monde!

ET NE ME FAIS PLUS JAMAIS HONTE.

Je tente un contact d'atout sur Fiona.

Je ne veux plus te voir ici, file auprès de ta tante, moi, j'ai affaire avec Rinaldo.

Tyrone est tellement halluciné par la situation q'il se laisse attraper et insulter sans réagir sur l'instant. Avec deux épées à trainer de toute façon, il n'est pas des plus souples...

Tout de même, il commence à comprendre pourquoi même sa mère le renie...

Vivement que ce contact se fasse, qu'il soit débarrassé des tueurs de licorne et de leurs fans !

L'avantage de ce sympathique contact physique, c'est que cela permet à tous de bénéficier de l'aimable attention de tati Fiona, dont la voix résonne dans vos têtes.

- Passe-le moi, maintenant.


Rinaldo est resté à l'écart de l'éclat, comme ses comparses, mais semble beaucoup s'amuser.

Le temps de me remettre de mes émotions...

"Ma tante, si l'heure n'était si grave, je dirais que vous tombez à point nommé dans un vaudeville des plus cocasses... Que puis-je pour vous être aimable ?"

Je tends la main au cas où, des fois qu'elle voudrait me sauver de ces fous...

Allez, bon vent.

Je laisse Tyrone passer auprès de Fiona, et je me retourne vers le reste de la tablée.

Voilà, maintenant que l'incident est clos, nous pouvons revenir à des choses plus sérieuses, et en premier lieu, faire les présentations, des vraies cette fois-ci. Je suis Laurent, fils de Llewella, et je pense que nous avons pas mal de choses à nous dire...

Ce faisant, je coupe le contact avec Fiona une fois le colis arrrivé à bon port.

Fiona prend en main le "colis".