[Scène I] Entrée à Ambre

Oui... Il y a bien les gardes du château pour se distraire un peu.

Plus sérieux, quelques soldats appartenant à des troupes d'élite des unités de Benedict te donnent (un peu) du fil à retordre, et au bout du quinzième tu finis par être soulagé que tous arrêtent pour aujourd'hui et collationnent, en t'offrant de te joindre à eux. Visiblement, on ne rigole pas dans les unités de choc d'Ambre !


Tu constates d'ailleurs que les quartiers de la garnison sont bondés. A la garde simple et aux gardes royaux se sont joints plusieurs soldats des régiments mobiles, notamment de ceux, donc, de ton oncle Benedict.

Je cherche pas non plus à m'épuiser au cours de la séance, c'est surtout comme je l'ai dit pour passer le temps et me distraire.

Il me convient parfaitement d'aller prendre une petite collation avec mes compagnons d'armes
Comme je l'ai dit, là au milieu de soldat je suis bien plus détendu. Et je lance des plaisanteries, raconte quelques histoires et je suis même bon public.

Si les hommes me semblent assez ouvert, j'essaierai de voir ce qu'ils peuvent me dire sur ce qui est prévu autour des festivités, en particulier s'ils savent qui va venir comme invités des cours ?
Des menaces autour des festivités sont elles craintes pour justifier une telle réquisition de forces de sécurités ?

Et s'ils me semblent vraiment bien accepter ma présence, j'essaierai de voir si certains sauraient ce qui se passe autour de Begma et sa capitale pour justifier la présence de troupes ?

Je n'insisterai pas ni ne prévaudrait de mon statut pour exiger une réponse s'ils ne veulent rien trahir. Je respecte la discipline et puis je ne suis pas en guerre contre Ambre

Du côté des soldats de Benedict, on reste très réservé (visiblement, le caractère de ton oncle doit déteindre...), les autres sont beaucoup plus ouverts.

Tout le monde sait très bien que ce sont des émissaires des Cours qui sont invités. La plupart des gardes affectés au Palais ont reçus des cuirasses enchantées pour résister aux pouvoirs du chaos, et nombre de soldats ont été ramenés d'Ombres où l'on pratique la magie couramment. Personne n'ignore que cela serait insuffisant contre un Seigneur du Chaos en pleine possession de ses moyens, mais c'est assez pour que l'alerte soit de suite déclenchée.

D'après ce que tu comprends, la circulation dans le palais sera surveillée à distance, mais en vérité la crainte essentielle vient de tentatives d'assassinat contre les Chaosiens. Surveiller poliment la délégation et sa garde d'honneur, tout en essayant de les protéger d'un attentat, voilà la mission difficile attendue par les soldats...


Pour le reste, tout le monde est au courant de déploiement de forces un peu partout dans le Cercle d'Or, mais personne n'a d'idée de leur raison exacte.

Bon après avoir passé un bon moment avec les soldats, je les laisse quelque part vers 18h.

Avant de rejoindre mes appartements pour y prendre un bon bain et m'y changer, je me renseigne auprès du service du château pour savoir si quelque chose est prévu pour le dîner de ce soir ...

De manière assez spectaculaire, un calme relatif est retombé sur le château. Il faut dire que les préparatifs ont été menés de main de maître, et même si ça n'est pas ta spécialité tu ne vois pas bien ce qui pourrait manquer pour une réception : la cour d'honneur entière est pavoisée aux étendards d'Ambre et, visiblement, à ceux des grandes Maisons des Cours, des tapis ont été préparés, prêts à être déroulés, tandis que l'intérieur a été tendu de draperies lumineuses.

Après information, il semblerait que Random profite de la soirée pour recevoir en repas les délégués du royaume et des Ombres du Cercle d'Or. La présence de la famille n'est pas obligatoire, même si on t'a laissé entendre que Llewella, Benedict et ta mère seraient sûrement présents.

Très bien, je suis content d'avoir la soirée et la nuit pour moi

Je monte donc à mes appartements après avoir commandé de me préparer un bain dans lequel je me prélasse un bon moment. Je change juste de vêtements mais je reste toujours dans le trip chemise plus pantalon, j'y ajoute juste une veste et j'accroche mon épée à la ceinture.

Ce soir, j'ai bien l'intention d'aller profiter de la ville, je compte y déjeuner et bien m'amuser dans les tavernes et autres établissements du quartier 'chaud' de la cité. Je n'irai pas cette nuit à la taverne de mon ami Tancrêde mais je serai dans ce quartier là.

Je descend en ville à pied, en flânant un peu, j'ai envie d'aller dîner près du port mais pas dans un truc trop branché ni un coupe-gorge. Quelque chose de simplement correct me suffira, puis dès que la nuit sera bien tombé je vais aller me divertir dans les tavernes, plutôt celles à soldats, et si la soirée se passe bien il se pourrait fort bien que j'aille m'acheter une petite heure dans les bras d'une fille d'un bordel du quartier. Je ne suis pas suicidaire et j'ai tout de même quelques exigences en ce qui concerne l'hygiène de la jeune femme que je choisirai pour me 'divertir'.

Au cours de la soirée, je suis là pour m'amuser pas pour foutre le bordel mais il faudrait pas trop me chercher non plus !

J'ai bien l'intention de faire la bringue une bonne partie de la nuit mais je compte tout de même revenir au château pour y dormir. Je pense que j'y reviendrai pour 2 ou 3 heures du matin. J'ai pas non plus envie de boire comme un trou, on sait jamais ce qui pourrait advenir demain et une gueule de bois ne serait pas des plus appropriée en cas de réaction vive à avoir !

Tu constates que tu n'es pas seul à t'amuser, car la ville est décidément bien joyeuse, et les fêtes, bals et autres beuveries ont tendance à s'allonger.

Lorsque tu repars en direction du château, il faut vraiment que tu uses de toute l'auto-discipline acquise en temps de guerre pour ne pas demeurer un peu plus, tant tu as l'impression que cela durera jusqu'au jour. Comme quoi Ambre n'a pas que des mauvais côtés !

Le calme revient à l'abord de la Haute ville, cependant. Les quelques gardes des portiques du Kolvir te regardent passer sans trop réagir.
Le château est lui aussi encore animé, non plus tant par une quelconque fête que par les serviteurs en train d'arranger toutes les salles. En effet, la grande confrontation est prévue pour la fin de l'après-midi !

Tu t'écroules finalement dans ton lit vers 3h30, pas véritablement fatigué, mais pas déçu non plus de te reposer un peu après cette rude soirée.

N'ayant pas sombré dans un alcoolisme fou durant la nuit, je vais essayer de pas me lever trop tard, quelque part entre 7 et 8h.

Je commande de quoi me raser et me laver puis passe des vêtements propre. J'en profite pour demander aux serviteurs le programme de la journée.

De plus, je demande aussi à quelle heure est servie le petit déjeuner pour la famille ?

Apparemment, rien d'officiel n'a été prévu ce matin. Tu peux te rendre dans les salons du Palais, ou demander à te faire monter quelque chose.

Par contre, tout le monde est convié au repas du midi - vraisemblablement pour faire un dernier point avant l'arrivée de la délégation.

Comme je suis pas du genre à me morfondre dans mes appartements toute une matinée et que j'ai donc l'intention d'aller faire un tour ce matin, je vais descendre prendre le petit déjeuner dans un salon peu après 8h.

Ensuite, pendant une ou deux heures, je vais probablement aller faire un tour, pas en ville, mais plutôt sur le mont Kolvir.

On te fournit aussi vite que possible tout le nécessaire pour un petit-déjeuner digne de ceux précédant les batailles. Il faut dire que l'agitation, bien que plus ordonnée que les jours précédents, demeure grande à l'approche du grand événement.

Par contre, les salons ne sont pas utilisés pour le moment, et tu as donc tout le confort nécessaire pour toi.

Une fois restauré, alors que tu te diriges tranquillement vers la sortie, tu repères, de loin du coin de l'oeil, la haute silhouette de ta mère ainsi que celle de ta tante Llewella, en train de descendre les escaliers. Semblant discuter de choses et d'autres, elles ne t'ont pas encore vu.

Pendant un court instant, après les avoir repéré et craignant de me retrouver chargé de je ne sais quelle mission si on me découvrait oisif , j'hésite à opérer un repli tactique pour choisir une autre voie moins exposé pour ma sortie !

Mais bon après tout je suis ici, alors autant ne plus reculer et faire face avec honneur !

Je continue donc comme si de rien n'était mon chemin et si je me rends compte qu'elles m'ont vue je marquerai alors une pause pour saluer ma tante et ma mère d'un bref : "Bonjour à vous !"

A ta grande surprise, même si elle t'a très bien vu, ta mère fait un évident mouvement d'évitement. Son regard glacial te rappelle un peu le remake de la Bérézina que tu avais tenté avec ton escouade il y a quelques années.

Ta tante te répond d'un signe de tête, mais sans non plus te prêter plus d'attention que cela. Toujours très aimable celle-là...


Le reste du palais semble trop affairé pour te prêter grande attention. Tu es juste intercepté au vol par un officier, qui te demande poliment si tu comptes revenir pour le repas du midi.

Bon ! Et bien je ne suis pas plus surpris que cela par la réaction de ma mère et si franchement elle veut jouer à ce petit jeu avec moi alors elle va me trouver

Et de Llewella, je ne m'attendais pas à grand chose de plus de sa part ! L'amabilité n'a jamais été le fort de la famille

Enfin, après leur départ, je songe un instant à quitter les lieus pour de bon parce que cela commence déja à me bien me "gonfler" cette journée, je sens qu'elle va être longue !

Aussi à l'officier, je répondrai d'un vague :"Ouais !", avant de sortir dans la cour du château.

De là, je vais tacher de rejoindre d'un pas rapide une poterne pour rejoindre un chemin sur les pentes du Kolvir. J'ai toujours l'intention de me promener une petite heure ou deux, histoire de m'éloigner l'esprit du grand "bordel" à venir cet après-midi ! Et puis je ne suis jamais opposé à profiter d'une belle vue sur Ambre et ses environs

Enfin, tu retrouves un peu de calme.

Les pentes du Kolvir, quoique largement aménagées par des chemins de terre, des petits abris ou de simples bancs de bois, demeurent une valeur sûre pour les amateurs de randonnée.

En contrebas, la mer s'étale à perte de vue à l'est, tandis que le massif boisé d'Arden démarre dans la Vallée du Garnath à l'ouest. Que ce soit pour voir la grande cité depuis les hauteurs, deviner les formes indistinctes à proximité de Rebma, ou contempler le panorama de la belle vallée - surtout pour toi, qui l'a vue jadis en flammes lors de la grande bataille du Kolvir - cela reste un spectacle devant lequel même un coeur glacé ne peut rester totalement insensible.

La journée est un peu grise, cependant, et tu ne croises personne durant ta ballade.

La forêt d'Arden demeure définitivement impressionnante, donnant l'impression d'un immense tapis vert et noir s'étendant jusqu'à l'horizon.
Bizarrement, une bonne dizaine de colonnes de fumée noire en jaillissent.

Tout en observant les éléments géographiques des environs du Kolvir, je ne pourrai effectivement m'empêcher de songer à nouveau aux batailles sur les abords du mont Kolvir. Je me plairais un moment à rejouer les évènements dans ma tête , tout en faisant surgir des images du passé, me rappelant là où se trouvait chaque troupe et y recherchant ce qui aurait pû être mieux penser ce jour là.
Au moins cet exercice aura le bon soin de tirer mon esprit loin des turpitudes de la journée à venir !

Je noterai avec une curiosité certaine la présence de ces colonnes de fumées, me demandant effectivement ce qu'elles peuvent bien présager mais je ne pense pas y voir une menace. Mais, certainement mu par la force l'habitude, je m'emploierai à essayer de conserver dans ma mémoire une image de leurs positions, juste pour le cas où cela pourrait avoir une importance un jour ...

Mis à part cela, j'ai toujours dans l'intention de revenir tranquillement au château vers 11h ...

De ta position, tu as également une vue impressionnante sur le proche port de guerre. Plusieurs navires de bonne taille sont en train d'être affrétés, en vue visiblement d'un départ dans la journée, et tu peux voir, proches de la ligne d'horizon, le déploiement d'un important rassemblement de navires.

En dépit de la grisaille générale, la cité grouille de monde. Tu peux voir les grands pavois que l'on prépare, et tu repères les nombreux étendards rouges au soleil noir que l'on déploie sous ceux d'Ambre à chaque tour.

Un déploiement de la flotte de guerre ???
C'est pour une parade ou plutôt pour de véritables opérations ?

Et si l'étendard au soleil noir sur fond rouge c'est en hommage aux Cours du Chaos, là je laisse échapper un grognement de dégout et je trouve que toute cette manifestation de festivités et d'hommages va bien trop loin !!!

C'est bien les couleurs des Cours du Chaos que l'on hisse sur Ambre comme cela ?

Pour les navires, tu ne peux pas dire à cette distance.
Sinon, même si tu n'es pas fana de l'héraldique des Cours, ce sont en effet les couleurs de la Maison de Sawall, maison royale de Merlin.

Et honnêtement il n'y a pas que l'héraldique dont je ne suis pas très fan aux Cours du Chaos ! Cela me pèse un peu toute cette histoire d'hommages et de paix, je décide donc de redescendre de mon perchoir pour rejoindre le château.

Le chemin du retour se déroule sans problème particulier. Tu constates que les écuries sont remplies de nouvelles montures, signe révélateur de l'arrivée de nouveaux invités.

Le déploiement militaire, même pour quelqu'un d'habitué, demeure impressionnant, et même si tu n'aurais pas une confiance exagérée dans les gardes du Palais, ni même dans les gardes royaux, tu constates à vue d'oeil la redoutable valeur des troupes de choc de Benedict : pas une hésitation dans le geste ; un périmètre parfaitement quadrillé, sans angle mort ; une apparente décontraction qui tranche avec la nervosité de la garde.

Apparemment, tu as encore un peu de temps à faire mourir. La grande salle est un peu moins animée : le service semble être concentrée dans les salons, où vont avoir lieu le repas vraisemblablement.

Et bien je me dis que ça fait bien plaisir de voir qu'Ambre dispose encore de quelques têtes pensantes en matière militaire

Je vais remonter à ma chambre. Là je me débarrasse de mon épée, elle ne ferait pas probablement du meilleur effet pour le déjeuner, mais je conserve mon poignard car on ne sait jamais

Je profite de mon temps pour passer un coup rapide sur mes bottes, épousseter succinctement mon pantalon et me passer un coup de peigne, cela devrait bien aller pour ma mise !

Puis je vais descendre tranquillement vers le coin salon et ce serait bien le diable si je ne peux pas me trouver de quoi me faire un petit apéritif avant le déjeuner

Le petit salon où tu te trouves est fréquenté juste comme il faut : personne de la famille, juste un serviteur.
Tu es assez surpris en constatant la présence d'un minibar ma foi fort bien achalandé en alcools et apéritifs de toute sorte. De quoi faire !

Alors que tu arranges ta mixture, deux gardes pénètrent dans la pièce en encadrant immédiatement la porte. Ton oncle Random apparaît aussitôt, fait un signe aux soldats et au serviteur de rompre. Son regard, un peu fatigué, se tourne vers toi. Il fronce des sourcils, un peu surpris. Renifle.

"Mmmh... J'ignorais que tu étais là aussi... En tout cas ta mère s'est bien gardée de m'en parler..."

Tout de suite sympathique le vieil oncle Random !

Mon verre à la main, j'observe un bref instant mon oncle avant de répondre sur un ton un brin ironique et accompagné d'un sourire en coin :
- C'est aussi pour moi un plaisir de te revoir Random ! Hélas je n'ai point d'excuse à présenter pour ma présence inopportune, c'est effectivement auprès de ma chère mère que tu devras t'en plaindre car c'est elle qui m'a convié à la petite sauterie à venir ... Je te sers quelque chose ?"

Gros malaise.

Sans avoir l'air de hausser le ton, ton oncle reprend avec une voix beaucoup plus douce, mais paradoxalement nettement moins agréable.

_ Pour toi vis à vis de moi, ce sera "Sire", et "Vous", si tu veux bien. Non que je m'en fasse gloire, mais si Benedict ou Gérard s'y sont résolus sans même que je leur demande, j'imagine qu'on peut demander la même chose à un neveu aimant."

Le sourire est là, mais tu ne rapprocherais pas tes doigts de sa bouche...

Avant même que tu ne puisses réagir, un jeune homme brun élancé, un peu basané, en bel uniforme de marine fait son entrée dans le salon. Tu devines immédiatement sa surprise en se retrouvant face à vous...