Bon, ce coup-ci, ça rigole plus...

Après avoir vidé mon verre, je glisse

"Reste tout de même à savoir pourquoi notre ennemi s'évertue à entretenir ce mauvais temps qui ne semble pas particulièrement lui fournir un avantage stratégique...
D'autant que cela doit lui coûter quelques efforts si proche de la Marelle."

Tiens, je relève un sourcil...

Quelques échanges de regards parmi les grands pontes. Random en personne finit par se décider à prendre la parole.


- Pour cette histoire, rien n'a été éclairci définitivement. Si c'est une action volontaire de l'ennemi, comme on pourrait le penser, ses conséquences ne peuvent qu'être limitées sur le déroulement des opérations. On est loin d'une tempête d'Ombre. Le seul effet a été surtout moral, mais il demeure malgré tout secondaire...
Si ce n'est pas une action volontaire, mais quelque chose issu de l'effet des portails ouverts dans les ombres voisines et en Arden, alors le débat n'a même pas de raison d'être...

- Nous avons eu vent, intervient doucement Vialle, de l'hypothèse évoquée par certains d'entre vous, comme quoi le but de l'ennemi serait de nous couper de Tir na-Nog'th et des renseignements qu'ils pourraient nous offrir sur lui...

- Mouais, lâche Random sans aménité. C'est possible, je dirais même que c'est une foutue bonne idée, mais maintenant il est un peu tard pour y songer. Après l'attaque, il sera toujours temps d'aller gambader dans la cité lunaire pour avoir ce renseignement. Si elle daigne bien nous répondre".


Fiona, un moment d'évidence tentée par une intervention, y renonce finalement, un sourire entendu sur les lèvres. Bénédict et Llewella se regardent une fraction de secondes. Julian, Delwin, Gérard et Flora semblent complètement largués. Ou alors sacrément sereins pour tout digérer sans aucune réaction.

Lorsque Random fini de parler, j'ouvre un instant la bouche, mais la referme aussitôt, devant la naïveté, spontanée ou feinte, de mon cousin.

Une fois qu'il a fini son numéro, je souris quelque peu et me décide.

"Bien donc toute ceci pour nous montrer combien Martin est un vilain garçon, enfin si on veut...

Je marque un léger temps d'arrêt

... reste toutefois que ses petits copains, les fameux Ambriens oubliés, ils ne l’ont pas été tant que ça. Il a bien fallu qu'un membre de notre charmante famille les recherche, les trouve et leur fasse passer l'épreuve de la Marelle tous les petits rejetons semés par mes tontons. Et si ce brave précepteur était notre ennemi, ou du moins collaborait avec lui ? La proximité de la Marelle ne nous serait plus alors un avantage déterminant."

Je lève mes yeux au ciel et pousse un profond soupir.

Le jour où on arretera de systématiquement changer de sujet après chacune de mes remarques...

Temps d'arret.

Quoi qu'il en soit, c'est une bonne question : Lequel d'entre vous s'est improvisé gentil puéricultteur durant des siècles?

A cette question, on pourrait, si on donne de la valeur au témoignage de Martin, exclure d'ors et déjà Caine, qui fait plutôt office de croque mitaine... et répondre... Ma foi, Bleys ? Pourquoi pas? C'est le grand absent de cette histoire, et l'une des premières cibles de notre adversaire... Julian, qui cumule l'ambition naturelle et la possession d'un domaine suffisamment éloigné du palais pour pouvoir s'occuper des mioches... Gérard, qui, en plus de pouvoir se balader où il le souhaite avec sa flotte, est profondément marqué par cet amour sincère envers chacun des membres de cette famille qui pourrait l'amener à jouer les nounous... Delwin qui semble former une équipe soudée avec sa soeur Sand et qui est qui est resté assez longtemps absent pour se constituer une petite confrérie... Tante Fi, pourquoi pas elle?

Le seul hic, c'est, comme je ne l'ai jamais caché, bien rencontré, celui qui, je le pense, semble bien être ce mystérieux seigneur des agneaux... Et celui que j'ai cottoyé ne pouvait pas être Delwin, alors prisonnier dans le chaos. Ni l'un d'entre vous. Celui que j'ai rencontré était un vieillard qui m'a laissé la vie sauve après m'avoir questionné sur l'ennemi qui nous attaque et s'être plus ou moins présenté comme un fils d'Oberon renié par lui et qui le reniait à son tour.

J'ai déjà raconté cette histoire à ceux qui me l'ont demandé. Mais le témoignage de Martin me permet de mettre un peu plus de perspective dans mes expériences récentes...

Quoi qu'il en soit, lorsque j'ai parlé de ce vieillard à Corwin, il a aussitôt reconnu l'homme qui a brisé Grayswandir d'un coup de lance. Cet homme ne connaissait pas particulièrement Corwin, qui lui est pratiquement tombé dessus à l'improviste. Ceci est à relever. Mais d'après Corwin, toujours, le personnage a marqué un temps d'arret lorsqu'il a dégainé Grayswandir. Comme s'il la reconnaissait... Oubien connaissait intimement une épée similaire. Cette dernière impression semble avoir été tellement visible que Corwin a bien insisté sur ce point.

Enfin, je vous livre là les considérations de Corwin. Rien ne dit que son homme et le mien représentent forcément la même personne.

Quoi qu'il en soit, si on met tous ces éléments en concordance, il n'y a pas trente-six milles noms qui peuvent sortir...

On commence à s'agiter autour de vous, mais les principaux tenants de l'affaire, à savoir Random, Vialle et Bénédict, demeurent calmes, comme s'ils avaient préparé auparavant leurs batteries de réponses à ce genre de situation.

Random ne paraît pas déstabilisé, et reprend avec bien moins de légèreté dans le ton.

- N'allons pas trop vite, où on ne s'en sortira pas, d'autant qu'on ne va pas pouvoir éterniser cette réunion.

L'identité de l'ennemi... est problématique, assurément. Beaucoup d'indices laissent à penser qu'il s'agirait d'un des nôtres - et déjà, cela fait un certain choix - mais en vérité rien n'est moins sûr. Osric, Finndo et quelques autres, ce ne serait pas la première fois qu'on les soupçonnerait de revenir à la surface. Ce n'est pas impossible, mais la probabilité est à peu près la même que pour un retour d'Obéron, d'Eric, Brand...
La question sera à creuser, mais la réponse en elle-même n'apporte rien pour le moment, d'autant que nous en sommes davantage aux suppositions qu'aux certitudes dans ce domaine.


Plus critique, l'affaire des jeunes ambriens. En réalité, ce n'est pas la première fois que j'en entends parler, pour tout dire. Comme l'a expliqué Merlin, ce sont ni plus ni moins que... certains éléments égarés de notre progéniture, rassemblés et formés sans but particulier, en tout cas certainement pas celui d'abattre Ambre ou de soutenir ses ennemis...

- Tu es un peu... sûr de toi sur ce sujet, dit Fiona avec un regard amusé. Même si le fait d'être sur le trône te fournit sûrement d'excellents réseaux d'information, j'ignorais que c'était au point de savoir des secrets dont nous n'avions pour notre part même pas le soupçon...

- J'en sais beaucoup, et pour cause, reprend brusquement Random avec un sourire mauvais. Il n'y aurait jamais eu une telle organisation sans moi. Elle a plus de cinq siècles d'existence maintenant, et même si je n'en fais plus partie depuis longtemps, je n'ignorais pas qu'elle survivait toujours.

- De mieux en mieux, grogne Julian.

- Et devons-nous en déduire que parmi ses membres, il y a... se risque Flora.

- D'après toi ?

- De toute façon, tranche Bénédict, sauf situation exceptionnelle, l'attitude de cette confrérie et la présence ou non d'initiés à la Marelle dans les rangs ennemis n'est pas une menace décisive si elle est anticipée.

- Et pour ce qui est des Aiguillers ? questionne Gérard. Avec Delwin qui en a abandonné quatre dans la nature et qui prétend que tous ceux de Sand sont aux mains de l'ennemi, c'est pour le moins inquiétant...

- Je suis là pour ça, dit en souriant le Delwin sus-nommé. Les Aiguillers ont leur valeur tactique, mais à proximité d'un centre de pouvoir et lors d'un combat de masse, il y a peu à craindre de leur usage. D'autant que leur puissance optimale n'est pas à la portée de tous, et que l'ennemi n'a jusque là pas démontré un talent extrême pour la maîtrise des pouvoirs, sauf son chef suprême : à moins que ce dernier ne prenne le risque de sortir totalement de sa tanière, je suis prêt à parier que nous n'entendrons pas parler des Aiguillers...

- N'est-ce pas formidable ?" muse Random, narquois.

Question !

Pourquoi, MOI, je n'ai jamais été contacté par cette fameuse "confrérie"? C'en serait presque vexant en fin de compte... C'est vrai quoi, merde... J'aurai au moins pu bénéficier d'un semblant d'éducation.

Petit sourire carnassier en direction de môman...

Random hausse les épaules.

- A l'origine, le but était de rassembler tous les... exclus de la cour. Cela a fini par s'élargir lorsqu'il a été constaté la présence de nombreux jeunes laissés à eux-mêmes dans les Ombres, que ce soit consciemment ou non.

J'ai lâché le mouvement lorsque l'un de ses membres a voulu en détourner le rôle pour s'attaquer à Ambre, avec qui il avait des comptes à régler.
La majorité de la fraternité avait de toute façon refusé de le suivre dans cette voie, et j'ai su que le recrutement serait désormais uniquement centré sur des jeunes n'ayant aucun lien ni sentiment à l'égard d'Ambre et de sa famille.
Comme aujourd'hui est la première fois qu'on m'en reparle depuis fort longtemps, c'est que globalement ce principe a dû être respecté.

- Tu veux dire que le regain d'attention filiale qui règne chez nous depuis quelques temps aurait permis de tarir le recrutement dans ta vieille bande ? Si ça peut faire plaisir et que ça débarrasse... ricane Julian.

- Celui qui a attaqué Ambre... j'imagine que tu parles de Dalt ? dit Gérard.

- C'est ça. Ce pâle type est toujours en activité, mais depuis que son compère Rinaldo est devenu roi dans le cercle d'or, il ne sait plus trop quoi faire de son temps. Aux dernières nouvelles, il a participé aux combats pour la défense de l'ombre du royaume de Kashfa, dans le bon camp, comme quoi..."

Je n'ai rien à dire. Je me sers un coup à boire.

- Bien... Maintenant pour ce qui est prévu de l'attaque ennemie... Il faut bien voir que cela fait maintenant plusieurs mois que l'adversaire est observé, analysé. Evidemment, on ne peut pas avoir un coup d'avance à chaque fois, et il est plus que vraisemblable qu'il ait réservé quelques coups tordus, mais après tout, nous aussi.

Tout en bas de l'échelle, nous avons donc une armée, de taille imposante mais fonctionnant en petites unités autonomes. L'armement est de qualité et globalement homogène, sans avantage technologique particulier avec ce que nous utilisons conventionnellement ici. Leur tactique est simpliste mais généralement efficace.
Elle l'est d'autant plus qu'on retrouve avec eux des guerriers beaucoup plus redoutables, souvent scarifiés et physiquement nettement supérieurs à des humains ordinaires. Ce sont eux qui ont donné le plus de mal à nos troupes dans les Ombres, et on peut s'attendre à un déploiement massif de ces forces de choc.

- L'échelon supérieur, poursuit Bénédict, est constitué d'une aristocratie qu'il serait intéressant de voir enfin surgir en masse. C'est l'un des buts de la manoeuvre. Jusqu'à présent, ils ne se sont montrés que de manière fugace, fuyant systématiquement le contact dès que l'un de nous était dans les environs.
Si l'ennemi est bien constitué d'une famille semblable à la nôtre, on pourrait s'attendre à ce que celle-ci déploie toutes ses forces, tant physiques que mentales, dans la bataille à venir.

- Pour ce que l'on en sait, reprend le roi, il y a des filles comme des gars. Physiquement, aucun témoignage n'a rapporté une ressemblance avec l'un d'entre nous. Ils ne sont pas à sous-estimer, puisque Bleys aurait soi-disant été blessé par l'un d'eux, mais il semblerait que leur force leur soit conférée par une puissance supérieure.

- D'où le dernier échelon, celui que nous espérons voir apparaître, même s'il peut représenter la menace principale sur nos plans de défense. L'ennemi principal qui semble disposer d'un pouvoir étendu sur les Ombres et de capacités encore non pleinement mesurées.
Soit il apparaît physiquement, et sera alors une cible prioritaire pour notre contre-offensive.
Soit il reste en retrait. S'il s'engage néanmoins spirituellement dans l'affrontement, ce qui paraît vraisemblable, alors la mission principale de Fiona et Delwin sera de remonter sa piste et d'identifier un moyen de l'atteindre.

- Dans tous les cas, la défense est loin d'être uniquement militaire. La protection de la Marelle primale a été établie, et les miroirs de Rebma établis par Llewella sont censés doubler la puissance de la Marelle dans les alentours du Kolvir. Stratégiquement, tous les accès à Ambre sont gardés, avec une priorité au littoral depuis les débouchés d'Arden jusque Faiella-Bionin. La ville-basse est cernée de toute part, et plusieurs points forts ont été improvisés, autant pour la sécurité de la population que pour la seule défense des quartiers.

- Le Kolvir est défendu par mes meilleures troupes, et nous avons des réserves suffisantes pour contrer une initiative ennemie imprévue.
Je ne m'attends pas à une bataille facile, et j'estime que nous n'avons que le strict minimum pour assurer la défense d'Ambre. C'était cependant nécessaire pour obtenir ce que nous voulions ; une attaque directe, qui doit permettre de régler l'affaire d'un seul coup ou d'autoriser une riposte rapide.


Tout le monde attend une réplique du voisin. C'est finalement Fiona qui se lance.

- Tout cela est bel et bon, mais je reste plus que dubitative. Les hypothèques demeurent grandes. Je sais très bien qu'une réaction plus rapide n'aurait résolu que partiellement le problème et peut-être amené l'ennemi à disparaître totalement pour plusieurs siècles loin de notre portée, mais nous avons pris le risque de rester également en partie aveugle.
Celui qui dirige nos ennemis est très puissant : je l'ai affronté, Delwin l'a affronté, Laurent l'a affronté, Corwin, Sand et indirectement Bleys ont même été vaincus par lui. J'ai la conviction que la Marelle et notre défense peuvent le repousser, mais j'émet des réserves sur notre capacité à le piéger.

Une seconde de tension.

- J'ai bien compris. Mais il faut être logique jusqu'au bout, maintenant, même si une erreur a été commise à l'initium.
Un choix, discutable, a été fait il y a un certain temps maintenant, celui d'affronter l'ennemi tel qu'il se présentait de nos jours. Aujourd'hui il est là, à nos portes. Nous le vaincrons. Si nous n'exploitons pas ce succès, si nous n'allons pas ensuite porter le combat jusqu'en son coeur, alors cela n'aura servi à rien ; l'ennemi se retirera dans son isolement, refera ses forces, et reviendra plus puissant en nous laissant dans une crainte permanente.
D'autant plus que, à ce moment, les Cours ne seront peut-être pas dans l'état de décrépitude où elles sont actuellement".

Random a un sourire qui laisse deviner une bonne blague prête à partir, mais il semble se retenir.

- Oui. Les deux meurtres ont provoqué un certain foin, et les maisons du Chaos sont à deux doigts de se rentrer dedans à nouveau. Bizarre hein...

Pas de nouvelles précises sinon, notamment pour Bleys, disparu corps et biens".

Je finis mon verre.

Je reste silencieuse, installée dans mon fauteuil, le spectacle fut effectivement de qualité, reste à voir le final.

Après des questions d'ordre purement pratique, Random reprend la parole.

- Bien, s'il n'y a plus de question importante à débattre, je vous propose de nous séparer. D'après les estimations de Bénédict et Gérard, il est vraisemblable que, si attaque il y a demain, celle-ci aura lieu dès cinq ou six heures du matin...

- Comme tous les jours en Arden depuis bien longtemps... croasse Julian.

- ... en tout cas, il vaudrait mieux que tout le monde soit prêt avant cela. Mangez léger et dormez un peu. Gérard sera sur la côte, Julian en Arden, Bénédict sur le Kolvir, Llewella et Laurent à Rebma, Fiona près de la Marelle primale. Delwin, Flora, la reine et moi-même... et Martin... seront au Palais.

(regard distrait sur une certaine personne blonde qui se reconnaîtra...)

- Si les Atouts devaient à nouveau fonctionner correctement, ce serait l'idéal, mais même sans cela la communication devrait demeurer possible entre nous, quoi qu'avec des délais plus grands.


Bénédict dit doucement.
- Les armes à feu ramenées par Corwin il y a dix ans ont été réparties entre la défense de la Marelle primale et celle de la ville. En théorie, elles rendent ces deux lieux totalement imprenables.

- Bien, alors sur cette note positive, et peut-être sur un dernier verre, finissons-en. Prévenez pour qu'on vous serve un repas, et rendez-vous demain soir..."


L'ambiance n'est pas à la fête, mais il n'y a pas d'inquiétude excessive, juste un peu de nervosité. Les bouteilles d'alcool se vident rapidement - est-ce révélateur d'un trouble ? - et Flora recommence à glousser. Il faut le savoir pour pouvoir affirmer qu'Ambre est actuellement assiégée.

Je reprend la parole après une longue période d'hésitation...

Random. Toi grand joueur de poker devant la Licorne... Dis-moi... Je remarque que tu as perdu tes faux airs de roi épuisé et dépassé par les évènements que tu arborais ces derniers jours... pendant la venue de la délégation des cours.

Rassures-moi : Tu n'es pour rien dans les assassinats des Chaosiens?

Sans s'offusquer réellement, le roi prend un air exagérément outré.

- Moi ? Mais pas du tout. Je certifie sur la Licorne que toutes les morts ont été causées pour des problèmes internes aux Cours. Tout cela ne nous regarde pas.

Et sinon, merci de t'inquiéter pour moi. J'ai un peu mieux dormi récemment. Sûrement ça".


Tu n'en jurerais pas, mais Julian a eu un court instant un rictus improbable pouvant vouloir dire... n'importe quoi.

Tout en buvant mon verre et en errant dans la pièce, je me débrouille pour me retrouver à coté de Flora.

Je dis juste que si on avait voulu leur montrer que nous avions un roi faiblard et ne représentant aucune menace et qu'il était temps pour eux de saisir l'opportunité de s'égorger affectueusement entre de cousins, on n'aurait pu mieux nous y prendre...


Je me ressers, lui fait un petit sourire, lève mon verre.

Majesté.

Et file auprès de ma mère et de Benedict.

Random n'a pour seule réaction qu'un sourire distant. Il a autre chose à faire, et se dirige de suite vers la reine.

Tout le monde hésite à partir - ou alors ne le peut pas, tel Martin et sûrement encore Delwin.

Gérard et Julian commencent à discuter.

Flora, visiblement rassurée par les discussions du soir, se sert un verre de whisky et, voyant l'approche d'une compagne, hésite avant de lui tendre.

Bénédict et Llewella sont à portée de dialogue, mais ne disent rien, et encore moins à l'approche de Laurent.

Fiona est à portée d'oreilles de tout le monde. Manque de chance, ce n'est pas elle qui a envie de causer.

* à moins que vous vouliez faire de grands discours, il est vraisemblable que nous continuerons chacun de votre côté *

ok.

Tout pareil, on n'est pas couché je dis

Bon, les enfants, pouce pour ce soir hein.