Episode 1 : Les ferrets de la Reine

Je m'assure de ma tenue et vais voir ce qu'il y a.

Pas grand chose en vérité : rien d'autre qu'un valet de pied bizarrement fagoté qui vient t'annoncer que le petit-déjeuner de la Reine sera servi sur sa terrasse pour 9 heures, et tu y es cordialement invité.

Sitôt son message délivré - visiblement appris par coeur - le valet se retire rapidement.

Comment ça "bizarrement" ? Bizarement par rapport aux autres valets du château ?

A l'heure dite je suis au rendez-vous.

Disons que son vêtement, quoi que dans le style de ce qui se fait au château, est très particulier, indiquant un statut spécifique.


Lorsque tu commences à te diriger vers les appartements de la Reine, une grande agitation semble régner au château : des serviteurs, et même quelques nobles croisés lors des repas des jours précédents, s'agitent dans tous les sens, visiblement très nerveux. Ils ne t'accordent que peu d'attention.

Je me renseigne sur ce qui se passe et qui justifie cette agitation.

En interrogeant plusieurs serviteurs, pour être sûr, tu apprends que Lord Melkit se serait introduit pendant la nuit dans les appartements de la Reine, lui aurait dérobé l'un de précieux bijoux, et se serait enfui après avoir violemment battu la souveraine.
On n'avait plus vu ça en Esmeraldia depuis des siècles !!!

Il y a fort à parier que le bijou est le collier. En même temps Melkit est probablement pris en chasse par les gardes et autres forces de police de l'ombre. Si le collier le reconnait comme son possesseur, ce qui est à voir vuqu'il semble l'avoir pris de force alors ils risquent d'avoir bien du mal à le retrouver. Sinon ils n'auront pas besoin de mon aide. En tout cas ça me laisse le temps d'aller petit-déjeuner avec la Reine.

Au passage, si j'ai le temps j'essaie de me renseigner sur l'uniforme du valet.

Le petit-déjeuner a, bien évidemment, été annulé, la Reine ayant été retrouvée peu après 8 heures dans un état peu adapté à toute vision par quelque autre personne.
Elle est aux dernières nouvelles en état de choc, et seules ses proches suivantes et le médecin du palais peuvent la voir pour le moment.
On accepte cependant, si tu le désires, de t'amener un petit-déjeuner dans ta chambre.

Apparemment, la livrée du serviteur est tout à fait normale pour les valets de chambre, et tu finis d'ailleurs par retrouver celui qui était venu pour te réveiller - comme d'ailleurs toutes les personnes de l'étage.

Hum.... Il va falloir que je trouve ce fameux Lord Melkit.

Je vais voir aux écuries du château s'il a pris un cheval, un calèche, une diligence ou tout autre moyen de locomotion disponible.

C'est un peu la panique. Ne pouvant t'en rendre compte par toi-même, tu essaies de demander aux responsables des lieux, mais personne ne semble en mesure de te répondre.

Tu apprends que la garde royale a bouclé la ville et a lancé des estafettes dans toutes les directions pour prévenir les autorités du royaume entier.

Pour prendre une cible pour un sort faut-il connaître la cible ou l'avoir devant soi ?

Ca dépend du sort, ma foi...
Pour l'essentiel, la cible doit être à portée de vue, ou alors il faut un lien psychique avec elle, ou la connaître parfaitement. Mais ça, c'est la théorie.

En pratique, un coffre à bijou permettrait-il d'établir un lien vers le bijou magique qu'il a contenu pendant un certain temps ?

Sinon est-ce que ma canne permet d'établir le contact avec une personne qu'elle n'a cotoyée qu pendant une soirée et qui ne serait pas sortie de l'Ombre ?

Pour le coffre, tu peux essayer.

Pour l'autre point, non, ce serait trop facile.

Je compte d'abord essayer d'aller voir la Reine directement. Pour cela je pense bien utiliser ma psyche (au besoin relayée par ma canne, puis-je m'en servir pour influencer plusieurs personnes proches à la fois ?) pour influencer les malandrins qui essaieraient de m'arrêter vers des dispositions plus aimables. Comme c'est mieux d'avoir un prétexte pour cela le voici : je prends dans mes affaires une superbe fiole contenant un remède étranger aux douleurs de la Reine (en pratique un antidouleur récupéré sur une ombre ou une autre, appelé "potion de vie" sur Warhammer ou antalgique sur l'ombre terre).

Si on ne me laisse pas passer je compte faire un petit coup de passe-muraille pour aller au plus près d'elle (sans pour autant surgir juste dans son dos, mais dans l'antichambre la plus proche par exemple).

Non, il n'y a guère de souci, on te laisse la voir sans trop de difficulté à partir du moment où tu présentes ton remède miracle.

Elle est véritablement dans un triste état, pas vraiment grave, mais Melkit n'a pas hésité à frapper fort. Le choc semble plus moral que physique, même si elle risque fort d'éviter la vue du public (et réciproquement) pendant plusieurs semaines.

Autour d'elle on trouve surtout ses suivantes et les hommes de confiance du gouvernement. Dans tout cela, tu es un peu l'intrus, le courtisan au milieu des personnes sérieuses.

D'abord je donne la potion à la Reine, en racontant à haute voix comment je l'ai obtenue (histoire fleurie dans le genre habituel) et quels doivent être ses effets au bout d'une demi-heure.

Puis j'essaie de faire sortir tout ce beau monde : la Reine a besoin de calme, d'air et de repos le tempsque ça agisse et ils ne peuvent pas faire grand-chose tout ces beaux gens de gouvernement, ils seront plus utiles à essayer de retrouver le malandrin qui l'a ainsi molestée, à faire tourner le Royaume et orienter l'émotion populaire que cet acte vile ne manque pas déjà de susciter. Si les mots ne suffisent pas j'utilise mes talents en psyche et ma prestance d'ambrien pour les impressionner et en faire céder le maximum.

Pas facile facile. Tu es face à des types qui ont un degré de réalité relativement important - de par leur proximité avec la Terre réelle - et il t'est difficile d'user de ton mélange charisme/psyché/pouvoir de la Marelle pour les forcer à aller voir ailleurs si on y est.

Bref, tu tergiverses pendant près de dix minutes avant de réussir à obtenir un bref répit, mais tu n'ignores pas que tous vont se repointer d'ici peu, ne sachant plus exactement pourquoi ils t'ont laissé seul avec la Reine...

J'espère que la Reine est en état de parler. Si oui, en bon chevalier aventureux, je lui propose de partir à la recherche de Melkit. Mais j'aurai pour cela besoin qu'elle me décrive le bijou voulé et me prête le coffret ou n'importe quel autre contenant dans lequel elle l'a longtemps gardé.

La Reine est clairement en état de choc. Tu parviens plus ou moins à la calmer et à expliquer ce que tu comptes faire, et elle finit par te désigner un large coffret, magnifiquement ouvragé mais aussi superbement forcé - le fermoir a été cassé avec une subtilité et une précision rares - encore plein de bijoux.

Bien évidemment, c'est celui que tu pensais qui a disparu...

Je demande à la Reine son autorisation pour emporter le coffre, que je ne doute pas d'avoir.

Je vais ensuite quérir un valet ou deux dehors pour qu'il m'aide à vider les bijoux du coffret (et puisse témoigner que je n'en ai pas pris) et l'emporter avec moi vers mes appartements. La Reine peut confirmer que j'ai son autorisation pour cela.

S'il s'avère que cela pose des difficultés j'aurai recours à mon sort "prestidigitateur" pour maintenir l'illusion que le coffret est là et non simplement un tas de bijoux et à mon sort de téléportation pour l'envoyer dans mes appartements.

Non, toujours pas de souci. Tout se passe comme prévu, et tu te retrouves bientôt avec le coffret à bijoux vide en main.

On te regarde bizarrement, et même la Reine n'a accepté qu'après que tu aies usé de tous les arguments nécessaires. Mais seul le résultat compte...

Je vais donc dans mes appartement et je le considère de plus près.

Ai-je une idée de ce qui a pu le forcer ? Travail de monte-en-l'air ou de magicien ?

Pour du matériel aussi délicat, et qui n'est pas destiné à être inviolable, il y a beaucoup de façons d'obtenir le résultat final, mais peu de le faire aussi proprement.

A vue de nez, tu dirais bien "usage de la magie" avec cassure du fermoir depuis l'intérieur. Sauf que tu ne ressens pas de traces rémanentes à l'usage d'un sort quelconque.
Donc, sûrement un crochetage habile, mais il faut admettre que tu sèches quant au procédé utilisé.

N'étant pas un spécialiste de l'effraction je ne m'attendais pas à en savoir bien plus. J'especte soigneusement le reste du coffre pour être sûr de ne rien rater.

Enfin j'essaie ce que je projetais : établir un lien vers le bijou volé (ou son détenteur) par l'intermédiaire du coffre.