Episode 2 : Le Jour d'Après...

Continuant la discussion :

"Ca fait longtemps qu'il fait si mauvais par chez vous aussi ? Partout où je vais en ce moment, il pleut !"

L'homme, qui a visiblement perdu un battement de coeur avec ton scan, reprend son souffle avant de te répondre, n'ayant pas saisi ce qui le met dans cet état.

"Cela fait quelques jours maintenant... Enfin, ça a surtout éclaté il y a deux nuits, avec l'orage. On a même dû interrompre le feu d'artifice !
Dommage, on n'en avait jamais vu ici..."

"Diable ! Esperons que cela ne dure pas longtemps ! Mais vu la couleur du ciel, déjà deux jours ..."

Mangeant et buvant il se demande soudainement comment il allait faire pour payer.
Il se concentre alors sur l'Elysion, il avait déjà jouer sur les probabilités pour faire apparaitre de la monnaie correspondant à l'ombre dans laquelle il était dans ses poches, il allait tenter de le faire également ici pour pouvoir payer son repas.

Il apparaît que, pour une raison ou une autre, les pièces et billets que tu sors ont pour symboles des couronnes et licornes.
L'aubergiste empoche la monnaie sans discuter.

Parfait, tout laisse à penser qu'Elysion fonctionne parfaitement en Ambre, s'il s'agit bien de la vrai Ambre.

Pour en avoir le coeur net, rien de plus facile.
Il salue l'aubergiste, et sort. Il ne lui faut pas longtemps avant de trouver la route qui mène au chateau : Il s'y rend.

Tu sors sur la place, et trouves des rues assez larges finissant par t'amener sur une longue avenue pavée.

Très vite, un panorama exceptionnel se présente : une haute montagne, aux pentes s'étalant sur plusieurs kilomètres de large et se dressant vers le ciel, surplombe la ville et domine la mer.

Si de larges versants demeurent comme abandonnés à la nature, tu notes l'importance des constructions sur le piémont de la montagne, constructions blanches qui s'élèvent jusqu'à atteindre les hauts murs d'un magnifique château, aux tours fines et ciselées, forteresse autant que palais, qui semble grimper jusqu'aux nuées.

L'avenue où tu te trouves, fort fréquentée, semble continuer sur plus d'un kilomètre droit en direction de la montagne et du château.

Après le coup de la money, il tente d'utiliser Elysion pour arriver au sommet de la montagne, pour me rapprocher du chateau.

Tu tentes d'étirer ton esprit jusque vers ton objectif... mais il apparaît bien vite que tu as du être trop audacieux : tes tempes commencent à battre, et même si tu as l'impression de parcourir une certaine distance et de t'élever, il apparaît que ce n'est qu'une avance purement spirituelle, et relativement pénible.

Tu devines les rues traversées, te représentes l'ascension de la montagne, l'approche du palais. Tu vois clairement tout cela...
Mais quelque chose empêche ton corps de suivre, et tu te rends compte qu'à l'approche du Palais, tu heurtes un véritable mur. Le choc est brutal, et ton cerveau est comme électrisé par un contre-coup.

Les mains sur les tempes, il retient un cris de douleur.
Haletant il regarde autour de lui pour savoir où il est exactement, et cherchera un coin isolé où reprendre son souffle et calmer son esprit.

Tu ne sais pas si tu as avancé par l'effet de ton pouvoir, ou sous l'impulsion de ton esprit qui t'a fait accomplir quelques pas, mais tu as progressé un peu le long de l'avenue avant de te retrouver à subir le choc.

Tu es à proximité d'une autre place, de forme carrée, nettement plus vaste que la précédente et aux bâtiments lumineux de blancheur en dépit du temps plus que maussade.
L'espace est dégagé en dépit d'une foule importante de marcheurs.

Au centre de la place, une statue, sûrement en bronze, représente un quelconque souverain en pied, légèrement plus grand que nature.
La montagne et les hauts quartiers de la cité, sans même parler du château, dominent ici les lieux en laissant une impression encore plus forte que dans le reste de la ville, presque d'écrasement.

Exténué par l'expérience douloureuse, il reprend difficilement conscience puis se remet en route, moitié titubant.

Petit à petit, au fur et à mesure que son esprit reprend composition, il allonge le pas.

Tant pis, il irait au château à pied.

Tu passes un portique, surveillé par deux gardes en uniforme vert qui te surveillent du coin de l'oeil sans cependant rien te dire.

L'ascension est lente, mais confortable : la route est sinueuse mais large et fait des virages doux sur le large versant de la montagne.
Tout le long du chemin, tu repères des demeures de plus en plus hautes et vastes, souvent entourées de grands jardins. A l'évidence des maisons aristocratiques, bâties suivant des styles très divers : les hautes constructions à colombiers dominent, mais tu repères des demeures de style hausmanien très proches de ce que tu connais à Ys.

De nombreux sentiers coupent la route que tu remontes, menant aux propriétés ou faisant apparemment le tour de la montagne.
Au bout d'une bonne heure de marche tu finis par approcher, enfin, des hauts ventaux, ouverts, du grand château blanc.
Les flèches dressés vers le ciel font battre aux vents violents des étendards verts à la licorne et d'autres rouge et noir.

La garde est plus présente, et si rien n'indique a priori que l'on t'arrêtera, il est vain d'espérer entrer sans te faire repérer à coup sûr.

Il est fils de Corwin, et son père lui a dit qu'il pouvait le clamer à présent.

C'est par la grande porte qu'il entrera.

(tu peux me rappeler ta tenue actuelle ?)

(Pantalon noir, juste au corps noir avec une veste noire également à col Mao brodé d'Argent. Une écharpe noir avec une rose d'argent brodé dessus, visible pour l'occasion. Epée au fourreau.)

Les gardes semblent visiblement hésiter. Le château n'a pas l'air d'avoir l'habitude de contrôler tous les visiteurs, mais tu sens une grande tension parmi les hommes. Ils s'échangent quelques regards entre eux un court instant.
Au final, tu passes devant eux... et rien ne se produit, sinon quelques hochements de tête.


La grande cour du château est elle aussi pavée, s'élevant doucement vers une autre porte conduisant vraisemblablement à une autre cour intérieure. Ici, tu vois sur les côtés des portes conduisant à des bâtisses attenantes, et surtout les grandes écuries qui semblent pleines. Les gardes et serviteurs sont nombreux, portant généralement le vert, parfois, pour certains soldats, le rouge et le jaune.

Le corps principal du palais se trouve encore devant toi, avec des structures qui semblent tourner tout autour de la montagne, laissant défier la gravité des flèches et minarets.
Toutes les vitres ont une taille prodigieuse, et la construction est à proprement parler cyclopéenne.

Hèlent un serviteur :

"Dîtes moi, qui est le Roy en ce moment et où puis je le trouver ?"

Il avait dit ça en plantant son regard dans celui du serviteur, cherchant à le dominer plus par son charisme que par sa psyché, après l'épisode de l'instant précédent, il n'avait pas envie d'un nouveau contre coup, pas maintenant en tout les cas, surtout que cela paraissait inutile pour un simple serviteur.

Le serviteur semble peu impressionné. Apparemment, il est habitué au beau monde, et ton style ne le dépayse pas.
Au contraire, il a plutôt l'air amusé de tes interrogations.


"Le Roi est notre bon Sire Random, depuis dix années maintenant. Comme je doute qu'une mort naturelle ne nous l'enlève avant longtemps, et que je n'ai entendu nul cri d'alarme, je dirais qu'il est toujours notre bien-aimé souverain.

"Vous pourriez sûrement le trouver quelque part au Palais, mais je doute qu'il reçoive d'autres personnes que ses invités exceptionnels."

Khentin affiche son plus beau sourire.

"Ca tombe bien ! Je suis un invité exceptionnel !", il rit de bon coeur.

Il se dirige alors vers le Palais, délaissant le serviteur, et cherche Random, quitte à demander à d'autres serviteurs en chemin.

Les gardes te surveillent à distance, mais ne tentent pas de t'aborder. Les serviteurs sont nombreux, mais visiblement occupés. Tu tombes sur un groupe d'officiers en grande tenue d'apparat vert et blanc. Ceux-ci, par contre, t'arrêtent avec courtoisie mais fermeté, et te laissent entendre que le Roi est en conciliabule avec des délégués étrangers, et ne reçoit personne pour le moment.

Je plante mon regard dans celui du garde. Et j'use de ma Psyché pour qu'il soit amène à faire ce que je vais lui ordonner de faire et lui dit :

"Faites savoir au Roy Random que Khlorel fils de Corwin est ici et demande à le voir. J'attendrais ici les ordres du Roy."

Si il devait montrer un semblant d'hésitation, ma persuasion psychique se durcirait pour la dissiper.

(ce ne sont pas vraiment des gardes, plutôt des officiers dans le sens "chargés d'un office à la Cour")

L'homme "manipulé" te regarde avec de grands yeux, comme si, pendant quelques instants, il saisissait ce que tu voulais faire. En effet, son esprit a cette étrange "consistence", que tu avais déjà ressentie plus tôt, qui le rend infiniment plus dur au contrôle que tes habituelles victimes d'Ombre.

L'officier ainsi "raisonné" finit par incliner la tête.
"Je vais informer le Roi de votre présence."

Il se détourne et se met en marche.

Les trois autres officiers t'invitent à t'installer dans un petit salon avec force politesses. Tu sens bien que, pour une raison ou une autre, ils ont parfaitement saisi ce qui s'était passé mais ne paraissent pas s'en étonner.

Il s'installe alors, le visage impassible et pestant intérieurement. Décidément, cela devait être la véritable Ambre.

Il attend patiemment le retour de l'officier.

Au bout d'un quart d'heure, l'officier revient, ne cachant plus sa compréhension - et son irritation - devant l'action mentale que tu as mené sur lui.

"Le Roi accepte de vous recevoir en privé peu avant le repas de ce midi, d'ici une heure environ. Il vous invite à vous installer dans une des chambres d'invité, si vous le souhaitez."

Sur un ton impassible :

"Parfait, menez moi donc à l'une de ces chambres."

Il suit l'officier, ou quiconque le mènera dans sa chambre.

Il y restera jusqu'à l'heure dite.

[hrp] Quelle heure est il ? Que je vois si j'ai du temps devant moi[/hrp]